Les cantines scolaires, au-delà de leurs bienfaits sur l’apprenant, profitent aux communautés environnantes à travers la création de toute une chaine de valeur, souligne la directrice et représentante résidente du Programme alimentaire mondiale (PAM) au Sénégal, Léna Savelli. La directrice et représentante résidente du PAM procédait mercredi à Dakar au lancement officiel du Groupe des amis de l’alimentation scolaire au Sénégal (GAASS) dont elle est l’initiatrice et la présidente. Cette entité regroupant des personnalités issues de la diplomatie, de la culture, de la société civile, de l’université, entre autres secteurs, se veut un groupe « informel et flexible », ouvert aux partisans du programme des cantines scolaires.
« Un repas chaud gratuit, servi à l’école, motive les parents à amener leurs enfants à l’école car réduisant considérablement les charges alimentaires du ménage », a-t-elle insisté. Pour illustrer son propos, elle s’est servie de son cas personnel. « Moi, a-t-elle lancé à l’assistance, j’ai grandi en Suède, (…) où les repas scolaires sont gratuits et servis à tous les enfants des écoles primaires, quel que soit le revenu familial ».
Dans cette perspective, Mme Savelli estime que les décideurs politiques devraient tenir compte des besoins essentiels des enfants, parmi lesquels, « l’accès à une alimentation saine, nutritive et équilibrée ».
Selon le professeur Ndioro Ndiaye, coordonnatrice du GAASS, ce programme bénévole et volontaire servira d’appoint à ce qui se fait en matière de lutte contre la déperdition scolaire à travers la généralisation des cantines scolaires.
Intervenant lors de cette cérémonie de lancement, le ministre conseiller du président de la République Boubacar Siguiné Sy, en charge des questions d’éducation a noté que les idées du GAASS sur l’alimentation scolaire cadrent bien avec la décision du président Macky Sall de lancer en 2020, un programme national des cantines scolaires destiné aux zones rurales et périurbaines.