L’annulation sans condition de la seconde hausse de 500 francs, en six mois, sur le prix du sac d’aliment de volaille, c’est ce que demandent les producteurs avicoles du Sénégal. « Nous Producteurs avicoles du Sénégal, prenons l’opinion à témoin et interpellons les autorités étatiques ainsi que l’interprofession avicole du Sénégal pour une annulation sans condition de cette seconde hausse (en 6 mois), opérée en violation flagrante de l’accord initial qui avait été trouvé », souligne un communiqué repris par l’APS.
Les producteurs réclament également l’opérationnalisation, sans délai, du comité de suivi des prix des intrants. Avant de laisser entendre qu’ils se « réservent le droit de mener toutes actions légales jugées utiles pour défendre les intérêts de leurs membres ».
L’Interprofession avicole du Sénégal (IPAS) rappelle qu’au mois de février dernier, les industriels d’aliment de volaille avaient décidé de manière unilatérale une hausse de l’ordre de 1 500 francs CFA sur le sac de 50 Kg.
« Cette augmentation opérée dans un contexte de crise de la production avait été dénoncée et combattue fermement par le collège des producteurs de l’IPAS », a fait savoir son président, Gora Faye, cité dans le communiqué.
A la suite des négociations entreprises et un consensus trouvé, les producteurs avaient accepté une hausse de 750 francs CFA par sac, souligne M. Faye, ajoutant qu’un comité de veille ayant pour mission de travailler sur les prix des intrants en vue de statuer sur toute hausse ou baisse devant survenir dans la filière devait être mis en place.
Il signale, selon l’APS, que ces négociations avaient été facilitées par le ministère du Commerce, sous la houlette de l’Interprofession avicole du Sénégal.
Cet accord trouvé avec les producteurs n’a pas empêché les industriels d’opérer une nouvelle hausse de 500 francs CFA sur le sac d’aliment, la deuxième en six mois, « en dehors de l’autorité de l’interprofession, sans aucune concertation préalable, foulant du pied l’accord trouvé sous l’arbitrage des autorités », selon lui.
A côté de cette hausse, les membres de l’IPAS sont également confrontés à des difficultés liées à la crise sanitaire du Covid-19 et l’apparition de la grippe H5, a dit Gora Faye.
Mandiaye THIOBANE