L’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Amadou Hott, vient d’être nommé envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA),ar le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), M. Akinwumi Adesina. Une initiative que la BAD, l’Union africaine et Africa50 ont lancé le 9 novembre 2022 lors de la COP 27 avec d’autres partenaires mondiaux. Il s’agit de : l’Agence de développement de l’Union africaine, le Forum africain des investisseurs souverains, la Banque européenne d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, l’Agence française de développement, la Fondation Rockefeller, l’Agence américaine pour le commerce et le développement, le Centre mondial pour l’adaptation et le Private Infrastructure Development Group.
L’AGIA, à en croire un communiqué de la Banque parvenu à espacedev, accélérera la transition de l’Afrique vers le Net Zéro en mobilisant, à grande échelle et à un rythme accru, les investissements nécessaires pour combler le déficit d’infrastructures en vue d’une trajectoire de développement du continent à faible émission de carbone et résiliente au climat.
L’Alliance lèvera, toujours selon le communiqué, jusqu’à 500 millions de dollars pour financer les premières étapes de l’élaboration de projets d’infrastructures plus écologiques. Ces projets devraient générer jusqu’à 10 milliards de dollars d’opportunités d’investissement, dans le cadre d’investissements conjoints, de cofinancements, de mécanismes d’atténuation des risques et de financements mixtes.
Une mission largement à la portée de M. Hott qui a une riche expérience en matière de mobilisation de ressources, de partenariats public-privé (PPP), d’énergie durable, de financement des infrastructures et de banque d’investissement. Il s’appuiera également sur ses solides relations avec les décideurs politiques africains, les partenaires de développement et les investisseurs stratégiques et institutionnels pour lever des capitaux pour le financement et le développement de projets d’infrastructures vertes en Afrique.
Amadou Hott était jusqu’en septembre le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal. Au cours de son mandat, le pays a mis en œuvre des réformes historiques, notamment le Plan de résilience économique et sociale et la réforme majeure des partenariats public-privé.
Avant de rejoindre le gouvernement de son pays, M. Hott était vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé de l’Électricité, de l’énergie, de la croissance verte et du changement climatique. Au cours de son mandat, le Groupe de la Banque a considérablement accru les investissements dans les énergies renouvelables. Il a ainsi permis au Groupe de la Banque en 2017 d’allouer 100 % de ses investissements dans la production d’électricité aux énergies renouvelables. Avant de rejoindre la Banque, M. Hott avait travaillé dans les domaines de la finance structurée, de la gestion de fonds souverains et dans le développement de solutions énergétiques intégrées sur des marchés majeurs tels que New York, Londres, Dubaï et Lagos, note le communiqué.
Commentant sa nomination, M. Hott a déclaré : « Je suis honoré de promouvoir cette grande initiative sous la direction visionnaire et percutante du président Adesina. L’Alliance soutiendra la transition de l’Afrique vers des émissions Net Zéro. Nous devons concentrer les investissements dans les infrastructures pour que l’Afrique puisse atteindre les Objectifs de développement durable d’ici 2030 et pour développer le continent. Je me réjouis donc de travailler avec toutes les parties prenantes et les partenaires africains et internationaux pour relever ce nouveau défi. »
Le Président Adesina n’a pas caché sa satisfaction. « Je suis ravi d’avoir l’ancien ministre Amadou Hott comme envoyé spécial pour défendre l’Alliance à l’échelle mondiale et aider à mobiliser d’importantes ressources et fédérer les parties prenantes pour accroître les investissements verts en Afrique. Il a fait ses preuves en matière de mobilisation de ressources et d’engagement multipartite en faveur d’initiatives clés, notamment dans le domaine des infrastructures vertes », déclare-t-il.