« Depuis quelques jours, circulent des informations relatives à une épidémie généralisée de grippe aviaire qui aurait mis la filière avicole à genoux et aurait rendu certains produits impropres à la consommation. Pire, d’autres informations relatives à une généralisation de la maladie de Newcastle sont diffusées créant la psychose au sein des producteurs et menaçant ainsi les équilibres de la chaine de valeur avicole ». C’est du moins ce que nous apprend un communiqué de l’Interprofession avicole du Sénégal (IPAS). Seulement, à en croire cette organisation, il n’y a rien de plus faux.
L’IPAS dément formellement « ces informations erronées, car largement exagérées, dont les auteurs ne mesurent pas les conséquences désastreuses qu’elles pourraient engendrer au sein de cette filière qui emploie, de manière directes et indirectes, près de 60 000 pères et mères de familles sénégalais ».
À ce jour, précise l’IPAS, « seuls 5 cas (4 au sien de l’avifaune et 1 seul cas d’élevage domestique), par ailleurs TOTALEMENT CIRCONSCRITS, de grippe aviaire ont été recensés. Et aucune nouvelle infection n’a été recensée par les acteurs et les services de l’État depuis quelques semaines ».
Concernant la maladie de Newcastle, poursuit notre source, « des foyers ont effectivement été recensés et des pertes subies par les acteurs ». Toutefois, l’interprofession précise qu’il est important de noter que « la période actuelle des grands vents coïncide chaque année à une pression virale accrue car propice à la circulation des différents virus connus avec lesquels les aviculteurs cohabitent ».
Pour les acteurs du secteur avicole, il est important de souligner que « cela n’a pas encore atteint les proportions annoncées et l’IPAS, de concert avec l’État, travaille sur des solutions à court terme pour endiguer le virus (séquençage, vérification de l’efficacité des vaccins sur le marché, mesures d’importation de nouveaux vaccins au besoin, mesure d’accompagnement ciblées) ». D’ailleurs, à moyen long-terme, « le renforcement de l’assurance agricole est envisagé pour une meilleure prise en charge des victimes », conclut le texte. Avant d’en appeler au sens de la responsabilité des acteurs et des médias qu’il invite à se rapprocher systématiquement des voix indiquées au sein de l’Interprofession Avicole du Sénégal afin de recueillir la bonne information.