Climat, guerre, violences : l’ONU recense 110 millions de déplacés et de réfugiés dans le monde, un record

Un recordsans précédent. Le monde compte 110 millions de réfugié·e·s et de déplacé·e·s, a fait savoir le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) dans son rapport annuel, ce mercredi 14 juin, comme le rapporte Le Monde. Ces personnes, qui ont été forcées de quitter leur foyer pour un autre pays ou pour une autre région, n’ont jamais été aussi nombreuses qu’aujourd’hui.

Fin 2022, le nombre de réfugié·e·s et de déplacé·e·s s’approchait de 108,5 millions, soit 19,1 millions de personnes de plus qu’à la fin de l’année 2021. Il s’agit de la plus importante augmentation sur un an jamais enregistrée.

Quelles sont les causes d’une telle augmentation ?

Selon les Nations unies, cette hausse sans précédent est notamment due aux effets du dérèglement climatique, à la crise humanitaire en Afghanistan, mais aussi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, le nombre de réfugiés en provenance d’Ukraine est passé de 27 300 à la fin de 2021 à 5,7 millions à la fin de 2022. Cela représente le mouvement de réfugié·e·s le plus rapide depuis la Seconde Guerre mondiale.

Puis, entre-temps, les récents combats entre factions rivales ayant repris au Soudan ont aggravé la situation. En effet, près de deux millions de personnes ont fui leur habitation dans ce pays du nord-est de l’Afrique, dont 450 000 vers les États voisins, propulsant le nombre total de réfugié·e·s et de déplacé·e·s dans le monde à environ 110 millions en mai 2023. “C’est là où nous en sommes aujourd’hui”, a déclaré Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, dans le rapport. “Ces chiffres illustrent le fait quecertaines personnes sont bien trop enclines à faire la guerre, et bien moins empressées à trouver des solutions”, a-t-il ajouté.

Encore des efforts à faire…

Sur ces 100 millions de personnes, 35,3 millions sont des réfugié·e·s, qui ont quitté leur pays pour se mettre en sécurité, tandis que62,5 millions, soit 58 % du total, sont des déplacé·e·s, qui ont migré à l’intérieur de leur propre pays. On compte aussi5,4 millions de demandeur·euse·s d’asileainsi que 5,2 millions d’individus nécessitant une protection internationale. Ces personnes déracinées ont, pour la plupart, fui la guerre, la persécution, la violence et les violations des droits humains.

“Les populations du monde entier continuent de …

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