Gestion du changement climatique : Natural Justice pose la problématique de l’implication des femmes rurales et péri-urbaines

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« Améliorer l’implication des femmes rurales et péri-urbaines dans la gestion du changement climatique par l’autonomisation juridique au Sénégal ». C’est l’intitulé du projet de recherche-action lancé, mardi 10 septembre à Dakar, par Natural Justice. À cette occasion, un atelier a été organisé avec comme objectif général d’informer toutes les parties prenantes, les partenaires et les cibles bénéficiaires, du contenu du projet, mais aussi pour jeter les bases d’une appropriation des résultats de la recherche-action en vue d’une meilleure implication des femmes dans les instances de décision.

Mais qu’est ce qui pourrait justifier le choix d’une telle thématique ? Au Sénégal, lit-on dans les termes de référence dudit projet, il est établi que les impacts des changements climatiques et des catastrophes naturelles affectent plus largement les femmes et les hommes, ce qui creuse davantage les inégalités de genre. Mieux, souligne notre source, les femmes vivant dans les zones côtières n’échappent pas à cette réalité et demeurent particulièrement plus vulnérables face à des phénomènes comme l’avancée de la mer, la rareté des ressources halieutiques, la surpêche, les conflits d’usages de la zone côtière, entre autres. Toutes choses qui peuvent entrainer, de l’avis de notre source, des déplacements forcés, la perte de revenus, la hausse des prix ou encore les difficultés à s’approvisionner en services sociaux de base.

L’un dans l’autre, il s’agit d’une situation critique qui justifie aujourd’hui la pluralité des politiques et programmes visant à lutter contre les changements climatiques et l’adaptation des communautés côtières.

Toutefois, précisent les termes de références du projet, ces initiatives ne prennent pas en compte l’ensemble des couches vulnérables, notamment les femmes des communautés côtières.

C’est ainsi que, sensible à cette situation « d’exclusion des femmes dans les politiques d’adaptation au CC », Natural Justice, en partenariat avec l’Université virtuelle africaine du Sénégal (UVS), propose le projet de recherche-action « Améliorer l’implication des femmes rurales et péri-urbaines dans la gestion du changement climatique par l’autonomisation juridique au Sénégal ».

Financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), ce projet s’insère dans la cohorte de projets de l’initiative « Closing the Justice Gap ». Cette initiative du CRDI vise la compréhension, l’amélioration des approches d’autonomisation juridique en vue de changements structurels favorables aux femmes et groupes vulnérables face aux changements climatiques.

Pour contribuer à cet objectif global, le projet vise, à en croire notre source, l’amélioration de l’intégration des femmes dans les politiques environnementales et processus de prise de décision relatifs au changement climatique. Il s’inscrit dans la stratégie globale de Natural Justice relative à la capacitation des communautés locales en matière de justice climatique/environnementale.

Axé sur la recherche-action, le projet cible les zones côtières, rurales et péri-urbaines du Sénégal vulnérables aux changements climatiques (Cayar, Bargny et les îles du Saloum). Il ambitionne de répondre à la question de savoir si les approches d’autonomisation juridique peuvent favoriser la participation et l’implication effective des femmes voire l’intégration du genre dans les stratégies de lutte contre les effets et incidences négatives des changements climatiques.

Espacedev

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