Lutte contre la pollution : Le département de Pikine se dote d’une station de mesure de la qualité de l’air

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La 7ème station de mesure de la qualité de l’air a été inaugurée ce lundi 30 septembre dans l’enceinte de la Mairie de Pikine. C’est donc la première station enregistrée dans le département de Pikine. À en croire le Directeur général du CETUD qui s’’était fait représenté, le choix de cette date du 30 septembre est loin d’être fortuit parce que permettant de clôturer le mois de septembre consacré à la célébration de l’amélioration de la qualité de l’air et de protection de la couche d’ozone.

En effet, souligne sa représentante lors de la cérémonie, le 7 septembre a été décrété lors de la 74ème de l’assemblée des Nations Unies « Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus, dont le thème de cette année est intitulé : « Investir pour un air pur maintenant ».

L’intérêt de ce thème réside dans la volonté de faire prendre conscience, selon notre source, à tous (Gouvernants, Secteur Privé, Institutions financières, Organismes internationaux et acteurs de la Société civile), des gains économiques, environnementaux et sanitaires à investir pour un air pur malgré le contexte économique mondial tendu avec la raréfaction des ressources.

La station de mesure de la qualité de l’air de Pikine, exploitée par le Centre de Gestion de la Qualité de l’air (CGQA), est une station de type trafic routier située en bordure de route. Elle est équipée d’analyseur d’air ambiant permettant de mesurer en continu : les oxydes d’azote (Nox), les particules en suspension (PM10 et PM 2,5), le dioxyde de souffre(SO2), le monoxyde de carbone (CO) et l’azote troposphérique (O3).

Selon les services de la Règlementation environnementale et du Contrôle au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, les données collectées par la station permettent d’estimer l’état de la qualité de l’air dans le département  de Pikine, à travers un Indice de la Qualité de l’air (IQA). Cet IQA n’est rien d’autre qu’un indicateur journalier qui renseigne sur les niveaux de pollution de l’air et les risques sanitaires qui peuvent en découler après des minutes ou des jours d’exposition.

Ainsi, l’IQA est subdivisé en quatre classes correspondant chacune à un niveau de pollution de l’air.

Le CETUD a par ailleurs, soutenu les efforts du ministère en charge de l’environnement dans la mise en place du Centre de gestion de la qualité de l’air, l’acquisition de la 6ème  et  de la 7ème stations de mesure de la qualité de l’air ainsi que des micro-capteurs.

Cette 7ème station qui est inaugurée aujourd’hui, a été acquise dans le cadre du projet Bus Rapid Transit (BRT) pour un montant de 211 millions de francs CFA à travers une convention qui lie le CETUD et la DIREC. C’était une mesure du plan gestion environnementale et sociale de l’Etude d’Impact Environnemental dudit projet.

Elle permet, présentement, selon le responsale du CETUD, de disposer d’un suivi de la qualité de l’air dans le département de Pikine qui abrite la plus grande unité de production du Sénégal (ICS), des sociétés spécialisées dans l’énergie, le bois, la papeterie, le plastique, mais aussi, le principal centre de traitement de la viande du Sénégal (SOSEDAS), le plus grand marché central de poisson du pays et le centre commercial El Hadji Omar Tall de Thiaroye Gare qui est l’un des plus importants de la sous-région, la gare routière des Baux maraichers, pour ne citer que ceux-là.

C’est donc dire l’importance de cet investissement pour la prise en charge des externalités négatives liées à ces activités anthropiques et qui vient en soutien à la forêt classée de Mbao dans son rôle de principal de poumon vert de la région de Dakar.

L’’édile de la ville de Pikine n’a pas manqué, pour sa part, de remercier le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique et le CETUD qui, à travers le Centre de Gestion de la Qualité de l’Air, ont installé, pour la première fois à Pikine, une station qui sert à mesurer à temps réel la qualité de l’air, dans un rayon précis de la Ville de Pikine.

Sachant que dans le cadre de ses compétences en tant que Ville, conformément à l’article Article 171 du CGCT, il est chargé de veiller à la protection de l’environnement en prenant, entre autres, des mesures pour empêcher ou supprimer la pollution et les nuisances, le Maire Abdoulaye croit fermement  que  cette installation permet, justement, à l’autorité municipale d’assurer cette veille sur la pollution de l’air ambiant et d’avoir des rapports sur la pollution afin de prendre, en collaboration avec les autorités compétentes, les bonnes décisions.

Le Préfet du département de Pikine, M.Hamdy Mbengue, venu représenter le ministre empêché et le Directeur de la Règlementation environnementale et du Contrôle, M. Baba Dramé ont abondé dans le même sens avant d’en appeler à une bonne prise en charge des équipements et à l’ouverture de station au niveau des capitales régionales de l’intérieur.

Espacedev

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