Changement climatique : Le temps de l’évaluation pour le Comité national

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Le ministère de l’Environnement et de la Transition Écologique (METE) organise, les 3 et 4 octobre, un atelier de réflexion sur le renforcement du Comité National sur le Changement Climatique (COMNACC). Pour le ministre qui s’était fait représenter, il s’agit d’un événement majeur qui vise à consolider le rôle du COMNACC, organe consultatif et de coordination et de suivi des actions issues de la Convention Cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques et de ses instruments juridiques additionnels au Sénégal.

Face aux défis croissants posés par le changement climatique, le Sénégal a mis en place un cadre institutionnel solide pour répondre aux enjeux environnementaux. Ainsi, le COMNACC, créé en 2011, a eu à jouer un rôle central dans la coordination et la mise en œuvre des politiques climatiques nationales.

Pour la tenue de cet atelier, l’Organisation des Nations unis pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à travers le projet sécurité alimentaire : une agriculture adaptée (SAGA), a été d’un grand apport. Son accompagnement et engagement dynamique, aux côtés des autres Partenaires Techniques et Financiers, ont été d’un apport considérable aux activités du COMNACC, selon le Président dudit comité.

À en croire Fodé Fall, secrétaire général du ministère de l’Environnement venu représenter le ministre, les objectifs de cet atelier sont multiples. Selon lui, il s’agit d’abord de réunir l’ensemble des acteurs concernés, notamment les membres du Bureau Exécutif du COMNACC, les personnes ressources, le secrétariat du COMNACC et les représentants du cabinet du METE. Ainsi, l’objectif est de faire un bilan en évaluant les forces, les faiblesses et les résultats obtenus par le COMNACC depuis sa création.

Ensuite, envisager l’avenir en discutant des perspectives et des nouvelles orientations du COMNACC dans le contexte de l’Accord de Paris et des enjeux de la transition écologique.

Last but not least, élaborer une feuille de route en définissant un plan d’action concret pour les deux prochaines années, afin de renforcer l’efficacité du COMNACC.

Le COMNACC joue, selon son Président, Libasse Ba, un rôle important dans la gouvernance climatique au Sénégal. Formé en 1994 et réformé en 2011, le COMNACC a continué d’évoluer, avec la réforme institutionnelle en cours en 2024.

Placé sous la tutelle du ministère de l’Environnement, le COMNACC est composé de six groupes thématiques que sont :

  • Vulnérabilité/Adaptation au Climat
  • Atténuation des Émissions de Gaz à Effet de Serre
  • Transfert de Technologie
  • Mécanismes de Marché et Finance Climatique
  • Renforcement de Capacités
  • Aspects Juridiques

Le COMNACC, avec sa représentation multi-sectorielle, ses partenariats solides avec des organisations internationales et sa contribution à la cohérence de la politique climatique du Sénégal, peut se prévaloir d’un certain nombre de réalisations majeures. Il s’agit de  l’élaboration de la stratégie nationale sur le climat ; de la contribution aux négociations internationales (COPs, SBs, Intersessions, etc.), de la mobilisation de financements climatiques pour des projets, de l’engagement du secteur privé, entre autres, si l’on en croit son président.

Toutefois, ajoute-t-il, des faiblesses et lacunes qui ont pour noms : défis institutionnels et lenteurs dans la prise de décision, dépendance aux financements extérieurs et lacunes dans la capacité technique de certains groupes thématiques, ne sont pas pour faciliter l’’atteinte des objectifs.

Résultat des courses, le Président du COMNACC n’en propose pas des solutions qui tournent autour du renforcement institutionnel et mise en œuvre rapide des réformes ; du renforcement des capacités techniques des groupes thématiques et de la stratégie de financement durable avec des sources diversifiées.

En quelques décennies, la problématique des changements climatiques s’est imposée comme un défi pour les sociétés humaines et ne peut être pensée indépendamment des changements globaux contenus des effets conjugués de la globalisation des échanges socioéconomiques, affirme le SG du ministère.

Récemment, explique-t-il, le dernier rapport du Groupe d’Experts Inter Gouvernemental sur les réchauffements climatiques (GIEC) l’a encore rappelé. Les analyses scientifiques ont mis en évidence des dérèglements progressifs et une hausse globale des températures au cours des deux derniers siècles, à un rythme qui s’est accéléré lors des dernières décennies. Pour être plus précis, M. Fall affirme que le rapport montre qu’à 1,8°C plus de 350 millions de personnes seront exposées à des vagues de chaleur excédant 42°C, et les moins de subsistance de 180 millions de personnes seront affectés.

Espacedev

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