Crue du fleuve Sénégal : « On avait vu venir, les autorités auraient dû anticiper » (Cheikh Mbow, directeur du Centre de Suivi Écologique)

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Cheikh Mbow, directeur du centre du suivi écologique sur les crues du fleuve Sénégal : « Le fleuve Sénégal est régulé pour stabiliser son niveau d’eau, notamment grâce au barrage de Diama, qui contrôle le flux d’eau douce et retient l’eau salée venant de l’océan. Cependant, avec l’augmentation des précipitations et la régulation du barrage de Manantali, des déversements d’eau excessifs surviennent, provoquant des inondations dans les zones basses du Sénégal, telles que Bakel et, prochainement, Matam et Podor…Lorsque ces ressources naturelles sont affectées, l’eau déborde plus facilement sur le fleuve… L’alerte précoce aurait dû être suivie d’actions immédiates. Nous avions vu venir cette situation. En août et début septembre, les alertes montraient que le fleuve allait déborder, et des plans de contingence et d’intervention auraient dû être mis en place».

Selon le Professeur Mbow, les débordements du fleuve Sénégal sont partiellement dus aux changements climatiques, qui entraînent des précipitations plus abondantes. Il rappelle que des débordements similaires ont été observés ailleurs en Afrique, comme sur les fleuves Congo et Limpopo.

Avec RSI

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