Environnement : le Sénégal au chevet de son littoral

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Ouverte ce mardi 22 octobre à Dakar, la Conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières, première du genre, va se dérouler sur trois jours et revêt, selon le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le Pr Daouda Ngom, « une importance stratégique capitale ». Organisée dans le cadre du projet Changement climatique et Gestion intégrée des zones côtières, avec l’appui  de l’Union européenne, du projet WACA Sénégal et des autres partenaires techniques et financiers, cette conférence constitue une plateforme essentielle pour rassembler les connaissances  scientifiques, les expertises techniques et les perspectives communautaires nécessaires pour asseoir une gestion durale du littoral.

Cette conférence, à en croire le président du comité scientifique, le Pr Bachir Diouf, est venue au point nommé parce que cette zone littorale sénégalaise qui s’étend sur 718 km le long de l’océan Atlantique est, non seulement le moteur économique du Sénégal, mais renferme également des écosystèmes particuliers, avec une biodiversité d’importance nationale, sous-régionale et même internationale.

Cette zone considérée à tort ou à raison comme le « Sénégal utile » est toutefois confrontée à une série de défis croissants. Les écosystèmes côtiers déjà vulnérables, déjà vulnérables, subissent une pression croissante due à l’urbanisation galopante, à l’exploitation intensive des ressources naturelles, mais aussi et surtout aux impacts du changement climatique. Entre autres exemples, on peut citer l’’élévation du niveau de la mer et l’intensification des tempêtes qui exacerbent les problèmes d’érosion côtière qui constitue une menace grave pour les communautés côtières et leurs moyens de subsistance traditionnels.

Selon le Pr Diouf qui cite des travaux de la Direction de l’Environnement et des établissements classés (DEEC) qui datent de 2017, le taux de recul moyen annuel de la côte varie de 0,5 à 2 mètres, selon les zones. « ces phénomènes menacent non seulement les infrastructures économiques, les habitats humains et le bien-être des communautés, mais aussi la biodiversité des écosystèmes côtiers », souligne-t-il.

Toutes choses qui poussent le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Pr Daouda Ngom, a recommandé aux acteurs de la gestion des zones côtières, mardi, à Dakar, de créer des cadres de concertation et de prise des décisions.

« La gestion intégrée des zones côtières est un enjeu majeur de développement qui doit nous amener à réfléchir à la mise en place de cadres de concertation et d’instruments de prise des décisions articulant les secteurs d’activité et les départements ministériels concernés, les collectivités territoriales et le secteur privé », déclare-t-il à l’occasion de l’ouverture officielle d’une conférence consacrée à la gestion des zones côtières.

Avant de préciser que « cette démarche est une directive du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, dont la feuille de route tracée édicte la préparation et la mise en œuvre d’une politique de transition écologique, ainsi que la définition d’un mécanisme de veille et de suivi des tendances du climat ».

Selon Daouda Ngom, le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a procédé à une mise à jour de la stratégie élaborée par le Sénégal en vue de la gestion des zones côtières. Ainsi, signale-t-il, « un cadre national de gestion des zones côtières est en train d’être créé par les pouvoirs publics sénégalais, qui cherchent en même temps à ratifier les protocoles additionnels de la convention d’Abidjan relative à cette question environnementale ».

Pour lui, « cette conférence permet de discuter des défis de la zone côtière, dans un contexte de changement climatique, de renforcer la synergie d’actions autour du concept de gestion intégrée des zones côtières, d’identifier les axes d’amélioration des mécanismes de financement de la protection environnementale des côtes ».

Cette conférence organisée pour la première fois s’est ouverte en présence de plusieurs personnalités,  dont le président de son comité scientifique, Bachir Diouf, et l’ambassadrice des Pays-Bas au Sénégal, Carmen Hagenaars, l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean-Marc Pisani, la Banque mondiale, entre autres partenaires. Elle prendra fin jeudi 24 octobre par une rencontre de haut niveau qui sera présidée par le Premier ministre.

Espacedev

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