Taxonomie verte : Les bons points du Sénégal

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Le top départ de la deuxième phase du projet d’élaboration d’une taxonomie verte au Sénégal a été officiellement donné ce vendredi 25 octobre. Il s’agit d’une initiative devant permettre, à terme, le développement d’un marché pour les obligations vertes.

Des représentants des partenaires au développement comme la GIZ, des organisations non gouvernementales et des représentants du secteur financier ont pris part, à côté du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, à cet atelier de lancement.

La première phase du projet de taxonomie verte, officiellement lancée le 7 juillet 2023, était axée sur la mise en place d’une structure de gouvernance et le renforcement de capacités des parties prenantes, avant de prendre fin en juillet dernier, lit-on dans un dossier de presse.

À en croire la directrice du Changement climatique, de la Transition écologique et des Financements verts, Madeleine Diouf Sarr, « il s’agira, dans cette seconde phase, de capitaliser sur les expériences internationales et d’analyser le contexte sénégalais pour la mise en place d’une taxonomie verte qui nécessite une expertise diverse et variée et surtout une démarche inclusive ».

« La Taxonomie verte est un cadre de classification des activités économiques qui répondent aux critères de durabilité environnementale. Elle permet de définir clairement ce que l’on peut considérer comme « vert » ou « durable », et d’orienter les financements vers des projets qui respectent les normes environnementales strictes », rappelle Mme Sarr. Avant de préciser que « cet outil est d’autant plus crucial que la demande de financements verts et d’investissements durables croît de manière exponentielle au niveau mondial. »

La représentante du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le Pr Daouda Ngom, n’en a pas moins remercié de « façon appuyée la coopération allemande à travers la GIZ, qui met au service du Sénégal, les meilleures expertises mondiales pour soutenir la co-construction de la Taxonomie verte nationale avec tous les acteurs clés ».

Le rôle du secteur financier et du privé

Pour Madeleine Diouf Sarr, « le secteur financier et le secteur privé ont une responsabilité de contribuer à la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations unies sur les Objectifs de développement durable (ODD) et de l’action climatique à travers l’Accord de Paris ». D’autant plus que, précise-t-elle,  « il n’est nullement besoin de rappeler que les finances publiques ne suffiront pas ».

Aujourd’hui, le secteur financier réagit à cette tendance en proposant de nouveaux produits et services dans le cadre de la finance durable et verte. « Toutefois, prévient-elle, un examen plus approfondi révèle un certain nombre d’approches et de stratégies qu’il convient de mettre en place pour améliorer la compréhension. La création d’une taxonomie verte répond à ce besoin. De manière générale, le manque d’accès à un financement adéquat reste un obstacle majeur à la réalisation des investissements nécessaires dans les technologies et les infrastructures environnementales pour faire face au défi du climat et de sa résilience, en Afrique et particulièrement chez nous ». 

Des actes posés par le Sénégal

Mme Sarr a rappelé que le Sénégal a entrepris plusieurs initiatives allant dans le sens de promouvoir “une finance beaucoup plus verte, beaucoup durable”. Elle a notamment cité l’adhésion du pays à la Plateforme internationale sur la finance durable, « un forum multilatéral pour les autorités publiques en charge du développement de politiques et d’initiatives de finance durable »

Cette plateforme poursuit, selon elle, « l’objectif commun de construire un nouveau consensus pour un système financier international plus solidaire, avec des pays partenaires tels que l’Allemagne, la France, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada, à travers un partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) ».

« La formulation de notre nouveau référentiel pour un Sénégal souverain, juste et prospère, agenda national de transformation 2050 qui met un accent particulier sur le développement des mécanismes de financements innovants », rentre dans ce cadre, toujours selon Madeleine Diouf Sarr.

La représentante résidente de la coopération allemande GIZ, très satisfaite de la 1ère phase couronnée de succès,  promet d’accompagner le Sénégal dans cette transition écologique, en collaboration avec le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération et le ministère des Finances et du Budget.

Mme Ulrike Ebeling a rappelé que le Sénégal est le quatrième pays d’Afrique à avoir commencé l’élaboration de la taxonomie verte, qui constitue « un cadre de classification des activités économiques » répondant aux critères de durabilité environnementale.

Espacedev.net

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