La COP16 Biodiversité s’est achevée à Cali, en Colombie, samedi 2 novembre sur un sentiment d’échec. Oui, les pays ont échoué à trouver un accord sur le financement de la préservation de la biodiversité.
Après une nuit blanche, et des négociations qui se sont poursuivies au petit matin, samedi 2 novembre, la présidente colombienne de la COP16 Biodiversité, Susana Muhamad, a tout bonnement suspendu la séance. Quelques textes restaient pourtant encore à adopter, notamment celui qui concerne la mobilisation des ressources financières, un des sujets qui était au cœur de ce sommet et qui cristallisait les tensions.
Les pays en développement demandaient à ce qu’un nouveau fonds dédié à la biodiversité soit créé, à l’instar du Fonds climat, afin d’avoir un accès plus direct et facilité aux ressources. En face, les pays développés s’y opposaient fermement, estimant qu’il n’était pas nécessaire de créer un “énième” fonds alors que celui créé à la COP15, le Global Biodiversity Framework Fund (GBFF), sous l’égide de la Banque mondiale, doté de 400 millions de dollars, est censé fonctionner jusqu’en 2030. La présidence colombienne avait alors tenté une proposition de consensus : lancer un “processus” de négociations pour parvenir à la COP17, en 2026 en Arménie, à la création d’un nouveau fonds Biodiversité, tout en élargissant la base des pays contributeurs.
Avec Novethic