La 29e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC COP29) s’est ouverte sur de profondes divisions concernant les points de l’ordre du jour, de lobbying du pays hôte en faveur des combustibles fossiles et de nouvelles règles du marché du carbone qui menacent de faire dérailler l’action urgente en faveur du climat. Ainsi, à en croire Natural Justice, « des questions essentielles telles que le financement de la lutte contre le changement climatique, les transitions justes, les droits de l’homme et la protection des terres autochtones et des défenseurs de l’environnement sont d’ores et déjà menacées ».
« Ironiquement intitulée « Solidarité pour un monde vert », la COP29 est accueillie par un État pétrolier dont le bilan en matière de droits de l’homme est inquiétant, ce qui souligne la nécessité urgente pour le secrétariat de la CCNUCC de résoudre les conflits d’intérêts et de veiller à ce que les pays hôtes respectent les droits civiques et politiques fondamentaux. Ces droits sont indispensables pour parvenir à une véritable justice climatique », souligne l’Ong dans un communiqué.
En octobre, le PNUE a publié son rapport sur les écarts d’émissions, confirmant que les
températures mondiales devraient encore augmenter de 2,6 °C d’ici la fin du siècle, ce qui risque de pousser la planète au-delà de points de basculement irréversibles, menaçant la biodiversité, l’humanité et la vie telle que nous la connaissons. L’incapacité à limiter la hausse des températures à 1,5 °C est, selon Natural Justice, largement due au manque de soutien financier des pays développés, qui sont historiquement les plus responsables de la crise climatique.
Lors de la COP29, les parties devront avant tout se mettre d’accord sur un nouvel objectif
ambitieux en matière de financement de la lutte contre le changement climatique, essentiel pour apporter une réponse juste et adéquate à la crise climatique. Le nouvel objectif collectif quantifié (NOCQ) est une occasion cruciale pour les pays développés de remplir leurs obligations juridiques et morales en vertu de la CCNUCC et de l’Accord de Paris de fournir les moyens de mise en œuvre, permettant aux nations en développement d’éliminer progressivement les combustibles fossiles, d’atténuer le changement climatique et de s’adapter aux impacts disproportionnés du changement climatique supportés par le sud de la planète.
« Cette année, les dirigeants africains doivent faire preuve de solidarité pour s’éloigner des
combustibles fossiles et mettre l’accent sur les droits de l’homme. Ils doivent pousser les États développés à fixer un objectif financier ambitieux qui permette à l’Afrique de faire face aux pertes et aux dommages et de financer d’urgence l’adaptation à la crise climatique. Les négociateurs africains doivent s’assurer que le NOCQ soit à la hauteur de la crise et qu’il soit basé sur des subventions, évitant ainsi l’augmentation de la dette et de la pauvreté sur notre continent », souligne Sokhna Die Ka, Directrice du Hub de Dakar de Natural Justice.