Les lignes n’ont pas tellement bougé à #Baku après deux nuits de prolongations et des négociations intenses. Les pays « riches » désignés depuis 1992 comme responsables historiques du changement climatique restent sur les 300 milliards de dollars de financement par an d’ici 2035 avec un objectif global devant atteindre « au moins 1.300 milliards ».
Un nouvel objectif collectif quantifié pour soutenir la transition énergétique et l’adaptation des pays en développement, vulnérables au dérèglement climatique est donc rendu public. Un montant triplé par rapport à l’objectif précédent de 100 milliards de dollars par an. Mais des représentants des pays du sud et des ONG expriment leur déception. Ayant espéré plus, certains n’ont pas hésité à le qualifier d’ « insultant ». « L’engagement de mobiliser un financement accru d’ici 2035 est trop faible, trop tardif et trop ambigu dans sa mise en œuvre », a déclaré le négociateur kényan, Ali Mohamed, au nom du groupe des PMA.
Sans parler d’échec, le patron de ONU-Climat reconnaît les limites de cet accord. « Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir », a déclaré Simon Stiell. Ce dernier a tout de même insisté sur quelques « résultats » non négligeables. Il cite un accord sur les marchés du carbone après des années de travail, la promotion du genre en lien avec le climat ou encore l’Agence internationale de l’énergie qui prévoit que les investissements mondiaux dans le domaine des énergies propres dépasseront les 2 000 milliards de dollars pour la première fois en 2024.
Les délégations, surtout européennes, regrettent une remise en cause de « la sortie des énergies fossiles…». Un point crucial mentionné dans les conclusions de la COP28 de Dubaï. Une question « éclipsée » à Baku et qui risque de s’imposer à la prochaine COP 30 prévue du 10 au 21 novembre 2025 à Belém au #Brésil.
Pape Ibrahima NDIAYE