À moins de cinq jours du démarrage de la 16ème Conférence des Parties à la Convention sur la Lutte contre la Désertification, c’est le branle-bas au niveau de la délégation nationale. Prévue du 02 au 13 décembre à Riyad en Arabie Saoudite, cet important événement marque, selon le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, le Pr Daouda Ngom, un engagement mondial renouvelé pour accélérer les investissements et les actions visant à restaurer les terres et à renforcer la résilience à la sécheresse au profit des populations et de la planète. D’où le choix du thème « Notre Terre – Notre Avenir ».
Près de 40 % des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte la moitié de l’humanité et a des conséquences désastreuses sur le climat, la biodiversité et les moyens de subsistance, note son représentant, M. Fodé Fall, secrétaire général du ministère, à l’occasion de l’atelier préparatoire de la délégation sénégalaise. Avant de préciser que « si la tendance actuelle se poursuit, il faudra restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici 2030 pour parvenir à un monde neutre sur le plan de la dégradation des terres ».
Poursuivant son propos, le Secrétaire général du METE venu porter la voix du ministre, souligne que « l’Afrique reste l’un des continents les plus touchés par la dégradation des terres. Environ 23 % de sa superficie, soit plus de 700 millions d’hectares de terres, sont déjà dégradées. Trois autres millions d’hectares continuent de se dégrader chaque année ».
Pour ce qui est de la situation spécifique du Sénégal, la superficie terrestre, selon le Projet « Evaluation de la dégradation des terres dans les zones arides (LADA), est de 20 179 118 ha avec un le niveau de la dégradation des terres estimé à 34%, ce qui représente une superficie dégradée de 6 860 900 ha.
Toutes choses qui font que cette 16e Conférence des Parties sur la Lutte contre la Désertification, porte toute son importance pour la proposition de pistes de solutions à une gestion durable de des terres au grand bénéfices des nations du monde.
L’Afrique, de l’avis du ministre, doit porter une voix unique pour peser plus lourde sur la balance des négociations qui porteront notamment sur :
- l’évaluation à mi-parcours du cadre stratégique 2018-2030 ;
- le régime foncier ;
- les tempêtes de sable et de poussière ;
- la sècheresse ;
- les moyens de mise en œuvre et le financement ;
- le genre et l’égalité des sexes ;
- et la migration.
M. Fodé Fall a plaidé à l’occasion de cet atelier pour le renforcement ‘’des droits fonciers des femmes’’, avant d’annoncer que la délégation sénégalaise à la COP 16 sera composée d’une centaine de participants.
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