Suite à une étude réalisée par le Center for International Environmental Law (CIEL), il a été constaté, selon Greenpeace Afrique, que 220 lobbyistes issus des secteurs des combustibles fossiles et des produits chimiques, un chiffre record parmi toutes les négociations examinées par CIEL, ont pu participer à la cinquième session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5) à Busan, en Corée du Sud, dédiée à l’élaboration d’un traité mondial sur les plastiques.
Ainsi, Hellen Kahaso Dena, Chef du projet panafricain sur les plastiques à Greenpeace Afrique, a déclaré que « le nombre croissant de lobbyistes du secteur des combustibles fossiles et de la pétrochimie dans ces négociations témoigne d’une tentative continue de bloquer les progrès, de réduire l’ambition du traité et de faire pression pour un accord plus faible ». Une situation que les États membres, selon elle, « ne doivent pas laisser une petite minorité préoccupée par ses seuls intérêts dicter l’avenir de notre génération et celui de la planète ». De ce fait, préconise-t-elle, « il faudra faire preuve d’une extrême fermeté à leur égard. Les États membres doivent prendre les devants et proposer en toute indépendance un traité qui réduira la production de plastique et assurera une transition équitable pour les travailleurs et la santé des communautés les plus touchées ».
Et Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace aux négociations du traité mondial sur les plastiques et responsable de la campagne mondiale de Greenpeace USA, de renchérir : « L’analyse révèle une industrie désespérée, prête à sacrifier notre planète et à empoisonner nos enfants pour protéger ses profits. Les lobbyistes des combustibles fossiles et de la pétrochimie, aidés par une poignée d’États membres, ne doivent pas dicter l’issue de ces négociations cruciales ». À l’en croire, « les impératifs moraux, économiques et scientifiques sont clairs : d’ici la fin de la semaine, les États membres doivent présenter un traité global sur les plastiques qui donne la priorité à la santé humaine et à une planète vivable plutôt qu’aux profits des PDG. La majorité mondiale exige un accord solide qui réduise la production de plastique et mette fin aux plastiques à usage unique ».
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