« Notre terre. Notre avenir. » Tel est le thème de la 16e conférence des parties à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) qui se tient du 2 au 13 décembre à Riyad (Arabie Saoudite).
Au menu de cette conférence, qui devrait réunir des représentants d’une centaine d’États parties à la convention, trois dialogues ministériels de haut niveau sont programmés. Le premier, organisé le 2 décembre et portant sur la résilience face à la sécheresse, a pour objectif de « renforcer les instruments politiques mondiaux et nationaux pour une gestion proactive de la sécheresse». « Les sécheresses deviennent plus fréquentes et plus sévères, augmentant de 29 % depuis 2000 en raison du changement climatique et de la gestion non durable des terres. Si les tendances actuelles se poursuivent, il sera nécessaire de restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici 2030 pour atteindre un monde neutre en termes de dégradation des terres », rappelle à cet égard le secrétariat de l’UNCCD.
Les deux autres événements de haut niveau, qui auront lieu tous deux le 3 décembre, portent sur la question des financements, d’une part, et sur celle des migrations, d’autre part. Le premier vise l’objectif de débloquer les financements publics et privés pour la restauration des terres et la résilience face à la sécheresse. Le principal objectif du pays hôte est d’ailleurs de disposer d’un protocole dédié à la sécheresse, juridiquement contraignant, et s’appuyant sur un fonds spécifique qui s’adresserait en priorité aux 80 pays les moins avancés. Ce qui est loin d’être gagné car de nombreux pays du Nord s’opposent à la multiplication des fonds et préfèreraient intégrer les objectifs de lutte contre la désertification dans les instruments existants en matière de climat. Le second dialogue de haut niveau doit examiner comment la gestion durable des terres peut répondre aux défis interdépendants de la dégradation des terres, des migrations forcées et des conflits.
Par ailleurs, l’Union africaine organisera, le 9 décembre, un événement sur le projet de Grande muraille verte, lancé en 2007, qui vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées dans les onze pays de la bande soudano-sahélienne. Le projet avait reçu une nouvelle dynamique à l’occasion du One Planet Summit de janvier 2021 à Paris qui avait fixé l’objectif de dédier une enveloppe de 14 milliards de dollars (Md$), portée ensuite à 16 Md$, à cette initiative.
Plusieurs rapports importants doivent également être publiés à l’occasion de cette conférence internationale, dont, à la veille de l’ouverture, le rapport spécial sur les terres par l’Institut de Potsdam pour la recherche sur l’impact climatique et, le 2 décembre, l’Atlas mondial de la sécheresse par l’UNCCD. Enfin, en marge de la session de haut niveau de la COP 16, se tiendra un One Water Summit organisé par les présidents de la France, du Kazakhstan et de la Banque mondiale.
Avec Actu Environnement