À la vielle de la #COP29 qui s’est achevée le 24 Novembre dernier à #Baku, en Azerbaïdjan, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait alerté, chiffres à l’appui, sur les conséquences « désastreuses » du changement climatique sur la santé des populations. 60 % de structures sanitaires ont été impactées par des inondations en Afrique de l’Ouest et du Centre (non fonctionnelles ou accès difficile). Une situation qui plonge dans une précarité sanitaire de nombreux africains. Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations-Unies, les inondations ont causé la mort de plus de 1500 personnes et affecté 7,1 millions d’individus dans ces régions du continent.
Face à l’ampleur des dégâts et à l’urgence climatique, des mesures « innovantes » s’imposent, ont insisté des experts sur la question lors d’une table ronde de Médecins Sans Frontières Afrique de l’Ouest et du Centre à Dakar. Pour Docteur Didier Mukeba, « il faut s’adapter à chaque contexte pour permettre aux populations impactées d’accéder aux soins médicaux ». L’expert de la plateforme médicale Régionale de MSF prend l’exemple des solutions déployées par l’organisation en République Démocratique du Congo après des inondations : des cliniques mobiles ou flottantes, sans oublier, ajoute-t-il, « les structures sanitaires temporaires dans d’autres zones d’intervention ».
L’enjeu est de rester en contact avec les populations touchées, leur apporter de l’aide médicale malgré les conditions souvent complexes.
Ainsi, l’organisation a traité par exemple : 2.019.400 cas de paludisme et a admis 102.200 enfants dans les programmes de traitement de malnutrition aiguë sévère en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Des actions qui doivent être renforcées puisque que les projections sont alarmantes. Entre 2030 et 2050, les effets du changements climatique devraient être à l’origine de 250 mille décès supplémentaires par an dus au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur… estime l’OM.
Pape Ibrahima NDIAYE