Changement climatique : la BAD met en orbite un Conseil d’administration du Mécanisme des avantages de l’adaptation

La Banque africaine de développement (BAD) a nommé un groupe d’experts renommés au conseil d’administration d’une initiative continentale visant à mobiliser des fonds pour la résilience aux impacts négatifs du changement climatique. La Banque a créé le Conseil d’administration intérimaire du Mécanisme des avantages de l’adaptation (MAA) le 4 octobre 2019. Le Conseil d’administration du MAA est assisté par un secrétariat intérimaire, dans le cadre du Département du changement climatique et de la croissance verte de la Banque, dirigé par Anthony Nyong.

« Nous avons à nos côtés certains des esprits les plus brillants du monde du changement climatique, ayant acquis une expérience considérable dans différents domaines, et avec différents groupes de parties prenantes pour le MAA. Leur mission, noble et novatrice, est de convaincre le monde entier que les mesures d’adaptation, tout comme les mesures d’atténuation, ont de la valeur et doivent être récompensées », a déclaré Anthony Nyong. Avant d’ajouter : « Je suis fier de l’excellente composition du conseil du MAA, de sa répartition régionale et de la pleine égalité des sexes qui le caractérisent. »

Le Conseil d’administration est composé comme suite selon le communiqué de la BAD : Evelyne Batamuliza, du Rwanda, spécialiste du financement lié au changement climatique et du genre ; Louise Helen Brown, de la Namibie, qui a travaillé pour la Banque africaine de développement ; Luc Gnacadja, ministre de l’Environnement, du Logement et de l’Urbanisme du Bénin entre juin 1999 et février 2005, et ancien Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification ; Axel Michaelowa, expert suisse en politique climatique ; Daouda Ben Oumar Ndiaye (Sénégal), Doreen Mnyulwa (Zimbabwe), directrice du « Regional Agriculture and Environmental Innovation Network for Africa » (Réseau régional pour l’agriculture et l’innovation environnementale de l’Afrique) ; Fatima-Zahra Taibi, du Maroc, conseillère principale auprès du Partenariat entre le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Université technique du Danemark (DTU), et Assefa Tofu, directeur du Programme de développement des terres arides en Éthiopie de World Vision Ethiopia.

Le MAA vise, toujours selon le communiqué, à mobiliser des fonds publics et privés pour améliorer la résilience et l’adaptation au changement climatique en créant un nouveau moyen d’action : les avantages d’adaptation certifiés. Ainsi, « il aidera les pays en développement à répondre aux besoins et aux priorités en matière d’adaptation au changement climatique énoncés dans leurs contributions, déterminées au niveau national (CDN), en vertu de l’Accord de Paris, en particulier celles qui requièrent une coopération internationale, souligne le texte.

Au cours de la phase pilote, la Banque africaine de développement et ses partenaires chercheront à obtenir des fonds de diverses sources pour réaliser de multiples projets de résilience à petite échelle afin de tester le mécanisme sur le terrain. Les projets de démonstration serviront à élaborer des méthodologies pour la prestation des avantages liés à l’adaptation, à vérifier les résultats et à démontrer l’efficacité du MAA en vue de mobiliser de nouveaux fonds d’adaptation pour la reproduction des projets.

Le concept du MAA a été élaboré par la Banque africaine de développement avec le soutien des fonds d’investissement climatique, en collaboration avec les gouvernements de l’Ouganda et de la Côte d’Ivoire et diverses parties prenantes. Le MAA est potentiellement applicable dans tous les pays.

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