Le Sénégal et le groupe de la Banque africaine de Développement (Bad) coorganisent le Sommet Dakar 2 sur la sécurité et la souveraineté alimentaire, du 25 au 27 janvier au Centre international de conférence Abdou Diouf de Dakar (CICAD). Le thème retenu pour cette session : «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience». L’occasion nous ait offerte pour mettre le curseur sur deux concepts très en vogue lors des grandes rencontres internationales.
La souveraineté alimentaire souligne la nécessité d’établir un système alimentaire démocratique, qui tient compte des contributions des citoyens et des producteurs. La sécurité alimentaire s’intéresse à la protection des systèmes alimentaires existants
Définition. La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, la possibilité physique, sociale et économique de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins et préférences alimentaires pour mener une vie saine et active.
La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux populations, aux États ou aux groupes d’États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu’elles puissent avoir un effet négatif sur les populations d’autres pays.
Comment atteindre la souveraineté alimentaire ?
Une politique agricole ayant pour objectif la souveraineté alimentaire des pays en développement pourrait suivre les axes suivants :
Promouvoir le développement rural. …
Consacrer plus de ressources publiques à l’agriculture. …
Favoriser l’accès à la terre. …
Faciliter l’accès à l’eau. …
Soutenir l’agriculture paysanne.
A l’heure où la situation alimentaire devient inquiétante et dramatique dans certains pays notamment en Afrique et où les besoins alimentaires mondiaux ne cessent d’augmenter, cette note vise à montrer pourquoi les mouvements paysans se sont emparés du concept de souveraineté alimentaire.
Le concept de souveraineté alimentaire a une dimension beaucoup plus large que celui de sécurité alimentaire. Si la sécurité alimentaire consiste à prévoir des situations d’urgence et à se prémunir par des mesures appropriées, espérer atteindre la souveraineté alimentaire pour un pays ou pour une région géographique donnée consiste à produire ce dont il (ou elle) a besoin pour l’alimentation de base de sa population. La souveraineté alimentaire débouche sur des pratiques concrètes comme par exemple, choisir la diversification des cultures pour préserver l’environnement tout en augmentant la productivité agricole. Mais c’est surtout l’expression d’une philosophie, celle « de remettre l’être humain au centre des préoccupations, de renverser l’ordre des valeurs dans la définition même de l’économie, de réorienter le rapport à la nature le faisant passer de l’exploitation au respect ».