Greenpeace Afrique salue la publication par le nouveau gouvernement sénégalais de la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux nationales. C’est ce que nous apprend un communiqué parvenu à espacedev. Selon ce texte, l’acte posé par l’Ong internationale de défense de l’environnement démontre « l’engagement de l’État du Sénégal envers la transparence et la durabilité des ressources marines ». Cependant, tempère-t-il, « des efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer la durabilité de l’exploitation des ressources halieutiques ».
« Depuis plus de quatre ans, Greenpeace et les communautés de pêcheurs ont mené des campagnes et produit des rapports sur la problématique de la transparence de la gestion des pêches au Sénégal. Greenpeace et l’une des demandes phare était la publication de cette liste. Greenpeace Afrique encourage vivement l’ État du Sénégal à continuer sur cette lancée et à auditer le pavillons sénégalais et à adhérer à la Fisheries Transparency Initiative (FiTI), une initiative mondiale promouvant la transparence et la divulgation publique des informations sur la gouvernance des pêcheries. En rejoignant la FiTI, le Sénégal renforcera sa position de leader régional ainsi que son engagement dans la gestion durable et transparente des ressources naturelles et consolidera la confiance des citoyens et des acteurs de la pêche, » a déclaré Dr. Aliou Ba, responsable de la campagne Océan à Greenpeace Afrique.
Et Dr Ba de poursuivre : « Nous espérons qu’après la publication de cette liste, un solide mécanisme de suivi sera mis en place pour contrôler et s’assurer que la pêche s’effectue en toute légalité. Ce n’est que de cette manière qu’on pourra donner l’opportunité aux communautés d’avoir suffisamment de poisson et de vivre décemment de leurs activités. Greenpeace Afrique est prête à accompagner le nouveau gouvernement sénégalais dans ses efforts pour accroître la transparence et la durabilité dans le secteur de la pêche ».
Colmme pour montrer toute sa détermination à accompagner l’État du Sénégal dans ce processus, Greenpeace Afrique recommande également au gouvernement :
- Une meilleure protection des ressources pour la durabilité de la pêche artisanale et la sécurité alimentaire ;
- La reconnaissance officielle et la professionnalisation de la transformation artisanale des produits halieutiques ;
- L’implication des pêcheurs dans la gouvernance de l’exploitation pétrolière et gazière offshore ;
- Le gel des nouvelles usines de farine de poisson et un audit environnemental et social des usines existantes ;
- L’annulation des licences de pêche illégales ;
- La réforme du Conseil consultatif d’attribution des licences de pêche en instances délibératives ;
- Le renforcement des moyens de recherche halieutique, avec un nouveau navire pour le CRODT.
- Le gel des nouvelles licences visant les petits pélagiques côtiers ;
- L’apaisement des tensions et un dialogue inclusif avec tous les acteurs.
Ainsi, Greenpeace Afrique affirme dans le communiqué qu’elle continuera de surveiller les développements dans le secteur de la pêche au Sénégal et reste engagée à promouvoir la gestion durable des ressources marines en partenariat avec le gouvernement et les acteurs locaux.