Un festival d’échanges sur le climat pour ”montrer les actions positives’’ des jeunes et des femmes dans la lutte contre le changement climatique, c’est ce que le consortium ”Natural justice, Ayc Sénégal, Oxfam, Asi/Pacja et Femnet/Recodef Sénégal” a organisé samedi 8 juin dans l’enceinte du jardin botanique de la Faculté des sciences et techniques de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD). Ce Festival d’échanges sur le climat, une initiative autour du thème « Restauration des terres, désertification et résilience à la sécheresse : les jeunes et les femmes à la pointe de l’innovation », entre dans le cadre de la commémoration de l’édition 2024 de la Journée mondiale de l’environnement.
« Nous avons jugé utile d’organiser ce festival d’échanges sur le climat pour montrer les actions positives des jeunes et des femmes contre le changement climatique », a expliqué le coordonnateur d’Ayc Sénégal, Moussa Fara Diop. Pour ce dernier qui est aussi membre d’African Activists for climate justice (AACJ), « les jeunes et les femmes sont en train de faire un travail excellent dans l’agroécologie, de créer des programmes et d’améliorer l’agriculture ».
L’objectif principal du Festival est de valoriser les efforts d’implication des jeunes, mais aussi des femmes, des OSC, des ONG et du secteur public et privé dans la lutte contre désertification et résilience à la sécheresse.
Dans les stands aménagés pour l’évènement dans le « Village vert », des femmes et des jeunes ont exposé des produits agricoles biologiques et des savons à base de papaye, de moringa, de carotte, de baobab, de mil, et de riz. Ce qui amène Eliane Nyobe, la chargée de communication de Natural justice à préciser que « cette journée permet de valoriser davantage les bonnes pratiques des jeunes et des femmes dans la lutte contre la désertification et la résilience face au changement climatique ».
Après la cérémonie d’ouverture du Festival d’échanges sur le climat et la visite des stands des exposants OSC Jeunes & Femmes et des partenaires publics privés dans le « Village Vert », deux panels de discussion ont marqué cette journée. Le premier s’articule autour du thème : « l’agroécologie au cœur de la transition écologique » ; et le second a été axé sur « la responsabilité sociétale des entreprises publiques & privées dans la restauration des terres ».
L’initiative prise par le consortium est d’autant plus important que, selon la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées. Ce qui affecte directement la moitié de la population mondiale et menace environ la moitié du PIB mondial (44 000 milliards de dollars). Comme pour ne rien arranger, le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29 % depuis 2000, précise la même source. Ainsi, préconise-t-elle, sans une action urgente, les sécheresses pourraient toucher plus de trois quarts de la population mondiale d’ici 2050.
Mandiaye THIOBANE