Au Sénégal, les pêcheurs constatent la disparition de la sardinelle qui est le poisson le plus consommé dans le pays. Une étude publiée en juin dans la revue britannique Scientific reports, a étudié la répartition des petits poissons dans l’océan en Afrique du Nord et de l’Ouest. Elle met en évidence la tropicalisation des écosystèmes. La sardinelle se déplace des côtes mauritaniennes et sénégalaises vers le Maroc, où des captures importantes ont été enregistrées. Reportage au petit port de pêche artisanal de Ouakam, au cœur de la capitale.
De chaque côté de la pirogue colorée, 4 pêcheurs tirent le bateau hors de l’eau et sur le sable. Mais ce jour-là, Amadou Gueye, le capitaine à la mine des mauvais jours. Dans son seau, il y a 5 poulpes seulement.« C’est pas bon hein, y »a le courant et pas de poissons ! » C’est compliqué de trouver du poisson ? « Oui, c’est compliqué car il y a des bateaux, des grands bateaux. Et du coup, on n’a pas d’endroit où pêcher. »
Ces bateaux, ce sont les chalutiers de la pêche industrielle, accusés par les pêcheurs artisanaux de pratiquer la surpêche et d’être responsable de la raréfaction de la ressource, et notamment de la sardinelle. « Avoir les sardinelles, c’est maintenant un grand problème ! », confirme Ibrahima Ndiaye, vice-président du comité local des pêcheurs de Ouakam. « On fait maintenant 7 jours en mer, mais autrefois, il y avait la pêche du jour : on sort le matin, on rentre le soir. Maintenant, ces pirogues font une semaine en mer. Elles vont en Mauritanie, en Guinée- Bissau et en Guinée-Conakry ».
Mais à la question de savoir si le réchauffement de l’eau est responsable de la disparition des petits pélagiques comme la sardinelle la réponse est catégorique. « Non, chaque poisson a son eau hein. En tant qu’ancien pêcheur, je ne suis pas d’accord sur ça, y’a trop de laisser aller au Sénégal. »
En cause, selon lui, il y a l’absence de contrôles efficace pour empêcher les gros chalutiers d’utiliser la sardinelle comme appât pour la pêche au thon, mais aussi des pêcheurs artisanaux et leurs filets dérivants qui attrapent les poissons trop jeunes et entravent leur reproduction.
La nouvelle administration a publié le 7 mai la liste des navires autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises, première tentative de mieux réglementer le secteur. La seule certitude est qu’il faut aller jusqu’à Yoff désormais, en banlieue de Dakar, pour espérer trouver des sardinelles.
La sardinelle remonte vers le Nord avec la « tropicalisation des écosystèmes »
Les scientifiques remarquent depuis des années, dans plusieurs endroits de la planète, un phénomène de…
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C » est le « yay boy » ou sardinelle qui nous a nourrit et grandir nous Dakarois et sénégalais des profondeurs.. il n’ est pas cher, il est délicieux et riche en nutriments comme le fer. Cependant il a été caricaturé en un moment donné comme la nourriture du pauvre, poussant certains complexés à le considérer comme nocif au plan sanitaire ( dermatoses, problème gastrique entre autres). Tandis que de l’ autre côté de la rive les occidentaux en raffolent et sur exploitent nos eaux . Retour aux vieilles habitudes, protection et revalorisation de nos ressources maritimes.