Objectif de développement durable eau : le Pnue dénonce un retard alarmant

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young black person washing her hands with soap under a tap of water

Un retard alarmant qui rend d’autant plus urgent la mise en œuvre réelle des actions : c’est le constat qui émerge de rapports d’évaluation à mi-parcours de l’Objectif de développement durable (ODD) n° 6 de garantir l’accès à l’eau et l’assainissement d’ici à 2030, publiés cette fin août. Plus précisément de trois états des lieux des avancements de sous-objectifs de cet ODD : le 6.3.2, qui regarde la proportion des plans d’eau dont la qualité est bonne (1) , le 6.5.1, qui évalue le degré de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau,  (2) et le 6.6.1, qui se concentre sur la variation de l’étendue des écosystèmes aquatiques (3) dans le temps. « Pour la plupart des indicateurs de l’ODD 6, le rythme actuel des progrès n’est pas assez rapide pour combler l’écart avant 2030, alerte le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue). Dans certains cas, les progrès sont même en baisse. »

Parmi les résultats à noter : la moitié des pays suivis affichent des indicateurs montrant un état dégradé de leurs écosystèmes d’eau douce.

Par ailleurs, le débit des cours d’eau a considérablement diminué dans 402 bassins fluviaux sur 12 572. Soit cinq fois plus qu’il y a quinze ans. Près de 107,5 millions de personnes sont concernées. De la même manière, les plans d’eau ont rétréci ou ont disparu dans 364 bassins.

Concernant la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau(Gire), 47 pays y sont parvenus, 63 l’ont démarré mais doivent accélérer la mise en œuvre et 73 disposent d’une capacité limitée en la matière.

Ces données ne reflètent toutefois qu’une partie de la réalité et des inconnues demeurent : le niveau de la surveillance de la qualité de l’eau doit progresser dans de nombreux pays. « Le manque de données à cette échelle signifie que d’ici à 2030, plus de la moitié de l’humanité vivra dans des pays qui ne disposent pas de données sur la qualité de l’eau suffisantes pour éclairer les décisions de gestion liées à la sécheresse, aux inondations, aux conséquences des effluents d’eaux usées et au ruissellement agricole », pointe le Pnue.

Avec Actu-Environnement

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