En présence du représentant du ministère mauritanien de l’Environnement et du Développement Durable, ainsi que des partenaires techniques et financiers, un atelier de validation du Plan d’Action National pour la Conservation des Tortues Marines a été organisé le 23 décembre dernier à Nouakchott.
Élaboré par le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), la plus vaste Aire Marine Protégée d’Afrique de l’Ouest et reconnue par la communauté scientifique comme un habitat essentiel au développement des tortues vertes, ce plan ambitieux a pour objectif de renforcer les initiatives de protection de ces espèces menacées.
Le Partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine en Afrique de l’Ouest PRCM, à travers un post sur sa page facebook, se dit fier d’avoir contribué financièrement à l’élaboration de ce plan.
Dans son discours d’ouverture, son Directeur exécutif, Ahmed Senhoury, a souligné que cette initiative permettra d’approfondir les connaissances sur les tortues marines et de favoriser leur conservation durable.
Le littoral ouest-africain abrite des plages de nidification des tortues marines parmi les plus importantes au monde. L’Afrique de l’Ouest compte six espèces de tortues marines parmi les sept qui existent au monde. On y trouve trois sites d’importance mondiale pour la reproduction et la survie de ces espèces parmi lesquels :
- L’archipel des Bijagos et plus particulièrement le parc marin de Joao Vieira et Poilao en Guinée Bissau. Il est considéré comme le site de ponte le plus important pour les tortues vertes sur toute la façade atlantique ;
- L’île de Boa Vista au Cabo Verde. C’est le troisième site le plus important dans le monde pour la reproduction des tortues Caouannes. ;
- Le Parc national du Banc d’Arguin en Mauritanie. Des observations récentes placent ce site comme un des sites d’alimentation les plus importants pour les tortues au niveau mondial, avec ses importantes zones d’herbiers marins et d’algues.
Le suivi des tortues marines dans ces sites est fortement menacé en raison de l’ampleur des activités et impacts humains tels que l’exploitation illégale, l’urbanisation, les infrastructures et le tourisme massif, les marées noires, etc. En mer, l’augmentation des efforts de pêche met également les tortues marines en danger, particulièrement à cause des prises accessoires importantes. Les débris marins et principalement le plastique constituent une menace supplémentaire pour les tortues marines.
Ainsi, les acteurs ouest-africains avec l’appui de leurs partenaires internationaux dont le PRCM, s’emploient à réduire ces menaces en appuyant particulièrement la protection des populations de tortues sur les sites de reproduction et d’alimentation ; la réduction des impacts négatifs liés au développement d’infrastructures côtières et à l’exploitation pétrolière et gazière en mer.
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