Pape Abdou Fall, CEO Padix Holding : Le parcours inspirant d’un jeune self-made man

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« Malgré mon jeune âge, j’ai eu une ambition d’éléphant et une vision des grands hommes de ce monde car dans ma philosophie, il n’y a pas de limites au succès et au progrès si le ciel est la référence de son projet ». Cette sortie de Pape Abdou Fall, alias PADIX (PA10), permet d’emblée, de se faire une idée de la philosophie qui anime ce jeune entrepreneur sénégalais.

Comme dit l’adage, Pape Abdou Fall n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Il n’a pas connu son père parce que dernier a été rappelé à Dieu avant sa naissance. Son nom est très évocateur parce qu’étant celui de son défunt pater, son homonyme.

Né dans une famille polygame et confronté à la pauvreté dès son plus jeune âge, Pape Abdou Fall n’a jamais laissé ses origines définir son avenir. « Je suis né dans une famille polygame et j’ai connu une enfance très difficile avec une maman très brave qui devait, à elle seule, s’occuper de moi ainsi que mes autres frères et sœurs qui étaient encore très jeunes », déclare-t-il. Avant d’ajouter : « J’ai grandi dans des conditions extrêmement difficiles voire impossibles où l’avenir ne me présageait aucune chance tant ma famille manquait de  tout ».

En somme, avec Pape Abdou Fall, PADIX, espacedev se lance dans un voyage inspirant sur le chemin parsemé d’embûches qui a merveilleusement abouti à Padix Holding.

PA10, est un exemple parfait du jeune entrepreneur armé de persévérance, de vision et de courage pour faire bouger les lignes et se faire une place au soleil. Depuis ses débuts modestes jusqu’à la création de Padix Holding, un empire multisectoriel qui opère dans des industries clés, son parcours est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes entrepreneurs africains. Aujourd’hui, il est l’incarnation de l’entrepreneuriat dynamique au Sénégal, où il a su allier innovation, technologie et développement local.

Padix, les télécommandes, les montres, le clando

Après avoir quitté l’école en classe de cinquième secondaire, il se lance dans le monde du travail, d’abord en tant que distributeur de pain à Thiès. Mais c’est à Dakar, dans les rues bruyantes de la capitale, qu’il trouve son premier véritable tournant entrepreneurial : la vente de télécommandes, avec comme capital de départ 12500 FCFA que sa mère lui avait remis et plus tard, par le hasard d’une rencontre, le commerce de montres de friperie s’est ouvert à lui. « Pour être plus formel, j’ai décidé d’aller ouvrir un compte bancaire à la SGBS qui n’accueillait à l’époque que des clients nantis », souligne-t-il. « Mon courage et ma détermination avaient tellement séduit et fasciné le chef de service de la banque SGBS qui m’avait déjà connu puisque j’étais tablier devant leur siège, que celle-ci a décidé non seulement de m’ouvrir le compte, mais aussi m’a proposé d’être mon gestionnaire de compte pour mieux m’encadrer et m’orienter afin que je réussisse dans le business », ajoute-t-il.

Ce contact avec la banque et le commerce de montres de seconde main constituent, sans aucun doute, un tournant décisif pour le jeune entrepreneur.

« Le commerce de montres était tellement florissant que j’avais pu économiser une certaine somme que ma mère et ma grande sœur ont complété pour que je puisse acheter un taxi clando, un business qui roulait bien à l’époque », confirme PA10. Malheureusement pour lui, ce projet qui commençait à prendre son envol a fait long feu. En effet, explique-t-il, un cousin venu des États-Unis pour des vacances, a eu un accident grave avec son véhicule, mettant un frein brusque à son business.  Mais plutôt que de se laisser abattre, il a trouvé les ressources physique, psychologique et managériale pour se relever encore une fois.  Ce qui confirme l’idée selon laquelle « tout échec est une étape vers la réussite ». Tout porte à croire que PA10 a fait sienne cette maxime. et se lance dans la vente de détergents et divers petits commerces.

C’est durant son passage chez Global Business, une société de sous-traitance où il travaille comme docker, qu’il se forge un esprit d’industriel et entrepreneurial. Il commence à explorer d’autres secteurs avant de porter sur les fonts baptismaux,  en 2011, Sentech Visuel, une entreprise d’imprimerie numérique, à l’âge de 26 ans. Sa passion pour la technologie et l’innovation s’affirme pleinement, mais c’est en 2019, avec la création de PrintPadix, qu’il s’impose comme un leader dans l’imprimerie industrielle au Sénégal.

Mais pourquoi PrintPadix ? La réponse est toute trouvée par Pape Adou Fall. « L’imprimerie industrielle est un domaine quasi inexistant car, malgré la large variété de la clientèle et la forte demande sur le marché, il ‘existe que quatre sociétés qui assurent le monopole dans ce secteur. Il s’agit de la Rochette, de Polykrome, Sympa et Impact ». Par conséquent, il n’a pas hésité à franchir le cap de l’imprimerie industrielle pour se positionner comme un leader dans ce segment de l’impression.

Padix Holding, une ambition au service du Sénégal

Padix Holding, la société phare de M. Fall, se distingue par son approche diversifiée. Avec des filiales dans des secteurs aussi variés que l’immobilier, l’énergie, la restauration et le sport, la holding incarne une volonté inébranlable de contribuer significativement au développement économique du Sénégal. Dans le secteur de l’énergie solaire, Padix Energy, vise à produire des panneaux photovoltaïques imprimables – une technologie innovante et durable qui pourrait bien transformer le paysage énergétique du pays et de la sous-région.

À travers 10Food, un restaurant gastronomique à Mbao, il entend non seulement révolutionner l’industrie culinaire locale, mais également promouvoir la cuisine sénégalaise tout en créant des emplois. De même, avec Padix Immo, il s’emploie à répondre aux besoins croissants d’infrastructures modernes en développant des projets immobiliers stratégiques.

Last but not, l’ancien marchand ambulant est également le fondateur de Padix Academy Center, une académie sportive qui offre aux jeunes talents locaux une plateforme pour se développer dans le football et d’autres disciplines. Cette initiative, née de son attachement à sa communauté, est une manière de redonner ce qu’il a reçu tout au long de son parcours.

En somme, l’un de ses objectifs les plus ambitieux est de contribuer à hauteur de 5% du budget national d’ici 2035, un objectif qui témoigne de l’ampleur de ses ambitions. Mais plus encore, il désire faire de ses projets une vitrine de l’innovation africaine, où le génie créatif des jeunes entrepreneurs est mis à l’honneur.

La patience et la persévérance en bandoulière

L’une des clés de son succès réside dans sa philosophie de travail, héritée de son guide spirituel, Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul, qui lui enseigna que “le chemin de la réussite pour la jeunesse n’est jamais fortuit ni gratuit et seule la patience et la persévérance permettent d’arriver à destination.” Ces valeurs sont omniprésentes dans la gestion de ses entreprises et dans ses relations professionnelles.

Aujourd’hui, Pape Abdou Fall est un modèle pour la jeunesse sénégalaise et africaine. Avec Padix Holding, il prouve que l’entrepreneuriat est un chemin viable pour sortir de la pauvreté et bâtir un avenir prospère. Son engagement pour le développement durable et la transition énergétique, son investissement dans l’éducation et le sport, ainsi que ses efforts pour encourager l’industrialisation de l’Afrique, montrent qu’il est bien plus qu’un entrepreneur : il est un leader visionnaire prêt à faire une différence durable.

Espacedev

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