De retour de Cordoba, en Argentine où il était allé représenter la commune de Khombole à la 24ème Conférence internationale de l’Observatoire international de la démocratie participative (OIDP), le Maire Magueye Boye, très satisfait, s’est confié à Espacedev. Une occasion pour revenir sur le choix porté sur sa commune et les dividendes qu’elle pourrait en tirer. Entretien.
Espacedev : Vous venez de participer à la 24e Conférence internationale de l’Observatoire International de la Démocratie Participative (OIDP), en Argentine, pouvez-vous revenir sur le sens d’un tel événement ?
Magueye Boye : La Conférence internationale de l’Observatoire International de la Démocratie Participative(OIDP) est un événement clé pour échanger sur les bonnes pratiques de démocratie participative. Elle permet aux collectivités locales de partager leurs innovations en matière de gouvernance citoyenne et de développement local. Pour Khombole, y participer représente une reconnaissance internationale de ses efforts en matière de mobilisation fiscale participative et de gouvernance inclusive.
Khombole, la ville dont vous êtes le Maire figurait parmi les 40 finalistes de cette édition, quels sont les arguments qu’elle a mis en avant pour faire partie de ce top 40 ?
Pour avoir sa place dans le lot des 40 finalistes de l’édition 2025, Khombole a mis en avant son système innovant de macarons fiscaux pour améliorer la transparence et la collecte des impôts locaux ; Son approche participative impliquant les leaders religieux et communautaires ; Ses résultats concrets en matière d’augmentation des recettes fiscales. Entre autres arguments que notre commune a mis sur la balance, figurent en bonne place son modèle de gouvernance inclusive reconnu comme réplicable ; Sans oublier son engagement dans la décentralisation et l’autonomie financière locale.
Votre ville a été officiellement désignée Commune Promotrice pour un mandat de trois ans (2025–2028), quelle valeur ajoutée pourrait-elle y tirer ?
Avec cette posture, Khombole pourrait bénéficier d’une visibilité internationale ; accéder à des réseaux d’échanges de bonnes pratiques et attirer des partenariats techniques et financiers. Last but not least, notre commune va en profiter pour renforcer son leadership en matière de gouvernance locale et, in fine, servir de modèle pour d’autres communes africaines.
Khombole va célébrer en décembre 2025 son centenaire, quelles sont, selon vous les grandes étapes qui ont marqué la vie de cette commune ?
Entre autres grandes étapes, on peut noter sa création en 1925 comme entité administrative, son évolution en commune rurale puis urbaine et le développement de son système fiscal innovant. S’y ajoutent : Sa reconnaissance nationale et internationale ; ses projets de modernisation infrastructurelle et son engagement dans les politiques de décentralisation.
Le Sénégal est en plein dans la logique des pôles territoires, quelle appréciation faites-vous de ce choix politiques et quel avantage comparatif une collectivité territoriale comme Khombole pourrait y tirer ?
La commune de Khombole pourrait tirer de l’érection des pôles territoires de nombreux avantages. On peut citer : le renforcement de la coopération inter-communale, l’optimisation des ressources locales ; la création des synergies économiques.
Pour Khombole, cela représente une opportunité de mutualisation des moyens ; un cadre pour des projets d’envergure régionale ; une meilleure intégration dans les dynamiques territoriales et un accès facilité aux financements nationaux.
Espacedev