La 8e édition du Forum Galien Afrique a vécu. Des sommités du monde de la santé, des gestionnaires, autorités étatiques et autres acteurs de la société civile ont planché, du 28 au 3
1 octobre à Dakar, sur « la souveraineté sanitaire, un impératif pour l’Afrique », thème de l’édition 2025 du Forum Galien Afrique.A en croire la présidente du Forum, le professeur Awa Marie Coll Seck, « la souveraineté sanitaire ne peut pas être isolée. C’est une souveraineté collective, comme l’appelle l’Union africaine. C’est à l’échelle du continent que nous devons unir nos forces, mutualiser nos ressources, partager nos expériences et bâtir une solidarité sanitaire africaine”. Ainsi, déclare-t-elle lors de la clôture dudit Forum, « la souveraineté sanitaire est une vision que l’Afrique peut atteindre à condition que le continent croit en lui-même ».
A l’occasion de ce Forum de Dakar, un Panel régional de haut niveau a été organisé, le mercredi 29 octobre autour du thème : « Maintenir le leadership communautaire dans les soins intégrés du VIH ». Parmi les panélistes, figurait en bonne place la Directrice générale du Fonds national de lutte contre le SIDA (FLNS) de Côte d’Ivoire, Mme Sokouri Flore Epse Kotchi. Pour elle, le thème de ce panel trouve une résonnance toute particulière dans l’expérience ivoirienne. « Il nous invite à repenser nos modèles de financement et de gouvernance sanitaire, à un moment où la durabilité et la souveraineté sanitaire sont devenues des priorités vitales pour nos pays », explique Mme Sokouri Flore. Le FLNS ivoirien est, selon elle, au cœur de la souveraineté sanitaire.
Pour cette dernière qui prenait part à la cérémonie de clôture de la 8e édition du Forum Galien Afrique, ouvert le 28 octobre dernier, sur le thème “Souveraineté sanitaire, un impératif pour l’Afrique”, « le FNLS est une des réponses de l’Etat de Côte d’Ivoire, aux recommandations du Sommet des chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union africaine (UA), qui exhorte les pays membres à ériger la mobilisation de ressources domestiques en priorité urgente, pour répondre aux besoins de financement des ripostes nationales au VIH/Sida ».

Notre source explique que le FNLS est un instrument public créé en 2004 et placé sous la double tutelle du ministère de la Santé et du ministère des Finances, est chargé de mobiliser des ressources additionnelles, publiques et privées, afin de soutenir la riposte nationale au VIH/Sida. « Sa mission est double : mobiliser des ressources et financer des programmes communautaires et institutionnels de lutte contre le VIH », ajoute Mme Sokouri. Avant de préciser que, « depuis sa création, le FLNS a permis de financer plus de 783 projets communautaires et associations au service des populations clés et vulnérables, sur l’ensemble du territoire ».
A l’en croire, « depuis plus de vingt ans, le FNLS a mobilisé plus de 17 milliards de FCFA à travers divers mécanismes internes, notamment : la vente du timbre de solidarité, la vente du pagne FNLS, la mobilisation d’entreprises partenaires via la Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), la parafiscalité (taxe sur le tabac) et la subvention de l’Etat ».
Toujours dans le même sillage, la directrice générale du FNLS estime que « l’Etat de Côte d’Ivoire a, pour sa part sa part, joué un rôle moteur en assurant près de 30 % des financements nationaux, tandis que 70 %¨proviennent encore des partenaires extérieurs, d’où la nécessité de mécanismes de transition durable ».
Ainsi, conscient des défis actuels, notamment le retrait progressif des partenaires techniques et financiers, le Gouvernement ivoirien a engagé une réforme majeure visant à transformer le FNLS en Fonds national de lutte contre les maladies et les urgences épidémiques (FNMUE).
A signaler que 800 participants ont été enregistrés à la 8e édition du Forum Galien Afrique sur 500 attendus pour un total de 40 nationalités représentées. Toutefois, la présidente du Forum Galien Afrique table sur une représentation d’au moins 50 nationalités à la prochaine édition.
Espacedev
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