Un atelier bilan de capitalisation de l’expérience du Projet de Soutien aux Initiatives de Développement local du Programme national de Développement local (Pndl), s’est tenuce 18 décembre 2024, à l’École d’Art oratoire (Ex Fun City). Mise en œuvre par l’Association Sénégalaise d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Citoyennes (ASADIC-TAATAAN), cette opération a permis à 74 jeunes développeurs économiques territoriaux (JDET) de recevoir leur attestation de fin de parcours.
Pour le PNDL, l’objectif de cet atelier est de faire le bilan du parcours des JDET du Projet de Soutien aux Initiatives de Développement local (Psidel), avant de procéder à une évaluation globale des projets de spécialisation des JDET par les différentes parties prenantes.
Ainsi, à en croire le Secrétaire exécutif, du Pndl, M. Papa Alioune Koné, « la pertinence de ce projet est liée au fait qu’il répond aux préoccupations majeures des collectivités territoriales en misant sur des ressources humaines de qualité à travers la création et la consolidation d’emplois durables des jeunes par et pour les territoires ». Également, poursuit-il, il a constitué un prélude à l’extension et à l’opérationnalisation des Bureaux Économiques Locaux (BEL) dans les quatorze (14) régions du Sénégal. Toute chose qui, à son avis, « répond à la volonté du PNDL d’engager une dynamique d’impulsion des divisions économiques des agences régionales de développement (ARD) ».
Ce projet se justifie également par la nécessaire valorisation des potentialités et ressources des territoires ainsi que la nécessité de disposer d’un capital humain pour sa prise en charge. D’autant plus que, toujours selon M. Koné, « les résultats des diagnostics déjà menés dans la majeure partie des collectivités territoriales laissent ainsi apparaitre un manque criard de ressources humaines qualifiées ».
En outre, précise-t-il, « les métiers du développement économique territorial offrent en réalité plusieurs opportunités qui peuvent permettre la construction des bases solides d’une fonction publique territoriale dans l’optique de rendre des services publics efficaces et efficients aux citoyens ».
Le PNDL et ASADIC-TAATAAN ayant compris cela, ont mis en synergie leurs forces et moyens pour prendre en charge la formation d’une cohorte de cent vingt (120) jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans le cadre de leur mission de contribution à la promotion du développement économique territoriale via un programme dénommé « Jeune développeur économique territorial » (JDET).
Le Sénégal, à l’instar des grandes démocraties, s’est engagé dans un processus de décentralisation pour repositionner les collectivités territoriales comme centres d’impulsion des dynamiques de développement endogènes. La prise en charge de cette dynamique de développement nécessite inéluctablement des ressources humaines qualifiées capables de mettre en place des politiques publiques locales en cohérence avec la stratégie nationale de développement dont le référentiel est aujourd’hui l’Agenda national de Transformation.
« Avec la priorité accordée par l’Etat à l’emploi des jeunes, ASADIC-TAATAAN essaye avec une approche territorialisée de l’emploi, de proposer aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur des parcours de spécialisation orientés vers les métiers du développement économique territorial afin de leur permettre de participer activement au développement des territoires », souligne Cheikh Abdou Lo, Président de Taataan Académie.
Selon lui, la qualification professionnelle des jeunes constitue un levier essentiel pour leur insertion économique et sociale dans les territoires. À cet effet, précise-t-il, « le Groupe Taataan, dans le cadre de la mise en oeuvre du Pidel, en partenariat avec le Pndl a permis d’accompagner soixante-dix (70) jeunes diplômés de l’enseignement supérieur dans leur parcours de professionnalisation pour ce qui concerne cette 2ème promotion ».
« Ce faisant, le Psidel offre ainsi l’opportunité de se professionnaliser dans les métiers du développement économique territorial. Cette initiative a non seulement permis aux jeunes d’acquérir des nouvelles compétences, mais elle a également conduit à la conception et au dépôt de projets communaux concrets », poursuit-il.
Avant de rappeler que « le parcours JDET comprend trois phases successives : phase de mise à niveau dénommée Tronc commun, une phase d’immersion / connaissance du Territoire, et enfin une phase de Spécialisation ».
À l’issue du parcours JDET, les jeunes professionnels issus de 30 communes du Sénégal, sont désormais mieux préparés à contribuer à l’animation économique, à la gestion du patrimoine et à l’attractivité des collectivités territoriales à travers des projets concrets et innovants. Surtout que certaines d’entre elles comme Diembéring et Diakhao, entre autres n’ont pas hésité d’enrôler ces ressources humaines avant terme.
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