Climat : Pourquoi plusieurs pays cherchent à retarder la date de sortie du futur rapport du Giec

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FILE - In this June 9, 2021, file photo, a small stream runs through the dried, cracked earth of a former wetland near Tulelake, Calif. The area was drained in an effort to prevent an outbreak of avian botulism, which occurs when water levels become too low. (AP Photo/Nathan Howard, File)

Le top départ de la 62e réunion du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (Giec) a été donné ce lundi 24 février. Pour faire le point sur l’état des lieux des connaissances sur le réchauffement planétaire, les quelque 190 États membres de l’ONU climat doivent mandater les chercheurs du Giec, lors de cette réunion. Un rapport qui demandera plusieurs années de travail et qui doit servir à établir un bilan de l’action climatique dans le monde. Mais d’ores et déjà, plusieurs États cherchent à retarder la sortie de ce document crucial pour aiguiller les politiques des pays.

Pour éclairer les décideurs du monde entier sur les dernières connaissances sur le changement climatique et les moyens d’y faire face, les chercheurs du Giec ont des milliers d’articles scientifiques à compiler. Pourtant, les pays n’arrivent pas à s’accorder sur sa date de publication, explique, selon RFI, la chercheuse sénégalaise Aïda Diongue Niang, l’une des vice-présidentes du Giec. « Il y a certains pays qui ne veulent pas que ces dernières informations là soit dans les débats au niveau des COP », déclare-t-elle.

Pour elle, les scientifiques sont prêts à faire le travail nécessaire. « La politique s’est bien immiscée dans les débats », constate-t-elle. « Déjà, même avant que les rapports sortent, il y a des tractations pour faire en sorte que les rapports soient retardés. Donc ça, c’est inouï et c’est dommage qu’il y ait une obstruction en fait pour la science. »

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), créé en 1988 pour informer les décideurs politiques, vient d’entamer le 7e cycle de ses travaux. Celui-ci doit déboucher d’ici 2029 sur un grand rapport de référence, composé de volumineuses évaluations intermédiaires et de rapports thématiques.

À quel rythme et pour quel contenu ? C’est ce que doivent décider les pays lors de cette réunion qui se tient jusqu’au 28 février à Hangzhou, en Chine, dans un contexte marqué par les deux années les plus chaudes jamais enregistrées et par le retrait annoncé des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat.

Espacedev

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