Le Sénégal n’a pas obtenu les 50 milliards FCFA qu’il était venu chercher sur le marché des titres publics de l’UMOA, avec son opération d’adjudication de bons et d’obligations du trésor, en date du 20 janvier 2023. Les investisseurs ont effectivement proposé 51,85 milliards FCFA au Sénégal mais, il a décidé de ne retenir que 41,35 milliards donc un taux d’absorption de seulement 79,75%.
Il faut noter que pour cette opération du trésor public sénégalais, seul les investisseurs de trois pays en dehors du Sénégal ont fait des propositions. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Si pour le Sénégal et la Côte d’Ivoire, les propositions des investisseurs ont pratiquement été toutes retenues, en dehors de la proposition de 6 milliards sur les Bons assimilables du trésor (BAT) à 91 jours du Sénégal, dont le trésor public sénégalais n’a décidé de retenir que 2 milliards, les propositions des investisseurs des deux autres pays à savoir le Bénin et le Burkina n’ont pas été retenues. Sauf, pour le Bénin, avec la proposition de 2 milliards FCFA, sur les BAT de 364 jours.
C’est sans doute ce qui explique que l’objectif de lever 50 milliards FCFA n’est pas atteint. Il faut noter aussi que la participation des investisseurs et les soumissions ont été faibles pour cette opération. Par exemple, pour les BAT de maturité 91 jours, il n’y a eu que 7 participants pour 12 soumissions. C’est le même constat pour les BAT à 364 jours. Là, il n’y a eu que 4 participants pour 6 soumissions. Et enfin pour les Obligations assimilables du trésor (OAT) de 3 ans, les 8 participants ont fait 18 soumissions. Et toutes les propositions venaient du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.
Source : Challengeseconomiques.com
