L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a célébré, jeudi
16 octobre, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA). Cette cérémonie qui a coïncidé avec le 80e anniversaire de cette institution, s’est déroulée au niveau de la Gare du Train Express Régional (TER) de Dakar, en présence de plusieurs autorités.C’est dans une ambiance festive que la FAO Sénégal a célébré cette journée internationale de l’alimentation.
Placée sous le thème « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs », cette édition coïncide avec le 80ᵉ anniversaire de la FAO. C’était l’occasion pour réaffirmer son engagement commun en faveur de systèmes alimentaires durables, inclusifs et résilients.

Selon Bintia Stephen TCHICAYA, représentante de la FAO au Sénégal, chaque 16 octobre, dans plus de 150 pays, des millions de personnes se réunissent autour d’une cause universelle : le droit de chacun à une alimentation suffisante, saine, durable et accessible. « Cette journée nous rappelle que l’alimentation n’est pas un privilège. C’est un droit humain fondamental. Mais aujourd’hui, plus que jamais, ce droit est menacé. 733 millions de personnes souffrent encore de la faim dans le monde ; tandis que, paradoxalement, l’obésité augmente et qu’un tiers des aliments produits sont gaspillés », a déclaré Mme Tchicaya.
La représentante de la Fao a également ajouté que « ces déséquilibres révèlent une réalité brutale : nos systèmes agroalimentaires sont en crise ».
C’est pourquoi, le thème de cette année « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs » n’est pas un slogan. « C’est un appel. Un appel à la coopération ; Un appel à l’action collective ; Un appel à l’engagement, au-delà des frontières, des secteurs, et des générations », a plaidé Mme Tchicaya.
L’événement a réuni des représentants des institutions gouvernementales, des agences des Nations Unies, des partenaires techniques et financiers, des chercheurs, des acteurs de la société civile et du secteur privé.
Dans son discours, Mme Aminata Maïga, Coordonnateur résident des Nations Unies au Sénégal a soutenu que « cette journée est la célébration des aliments de chez nous : le mil, le fonio, le niébé, le bissap, le moringa, le poisson, les fruits du terroir ».
Promouvoir ces aliments, c’est défendre notre culture, notre santé et notre économie. C’est aussi un acte écologique et patriotique car manger local, c’est protéger notre planète et renforcer notre indépendance alimentaire.
La souveraineté alimentaire ne se limite pas à produire plus, elle consiste à choisir comment nous produisons, transformons et consommons nos aliments. Elle repose sur l’innovation, la coopération et la créativité collective », a-t- elle soutenu.

La journée mondiale de l’alimentation a été présidée par Ibrahima Diouck, Directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. D’après M. Diouck, cette Journée rassemble autour d’un impératif vital : celui de garantir à chaque citoyen sénégalais un accès permanent à une alimentation suffisante, saine et nutritive. » Le thème de cette année « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs » nous interpelle sur la nécessité de bâtir des systèmes alimentaires résilients. Pour le Sénégal, cela se traduit par une seule et unique ambition : la Souveraineté alimentaire », a déclaré le représentant du ministre de l’Agriculture.
La journée mondiale de l’alimentation a été marquée par une journée spéciale de dégustation de mets locaux, préparés à partir de produits du terroir, valorisant ainsi la richesse du patrimoine culinaire sénégalais.
F. Bakary CAMARA
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